AVC : Définition, symptômes et traitement

Chaque année, 15 million de personnes dans le monde sont victimes d’un AVC (accident vasculaire cérébral). Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’AVC est la deuxième cause de mortalité dans le monde pour les plus de 60 ans, et la 5e chez les adultes d’âge moyen, avec près de 6 millions de morts par an. 

Au Maroc, l’AVC est responsable de plusieurs milliers d’hospitalisations chaque année. Son incidence estimée serait de 300/100.000 habitants.

Voici tout ce que vous devez savoir sur cette pathologie qui se présente aujourd’hui comme un fléau au Maroc.

AVC : Définition

Un accident vasculaire cérébral  ou السكتة الدماغية (AVC en arabe) est un état pathologique dans lequel l’irrigation sanguine d’une partie du cerveau est perturbée, entraînant la mort des cellules cérébrales. Cela peut entraîner de graves complications et des handicaps permanents, comme la paralysie, des difficultés à parler et à comprendre le langage, et des problèmes de mémoire.

Il existe plusieurs types d’AVC, également connus sous le nom d’attaques cérébrales. 

  • L’AVC ischémique : c’est le type le plus courant d’AVC, qui se produit lorsque l’approvisionnement en sang du cerveau est coupé en raison d’une obstruction dans une artère. L’AVC ischémique peut être causée par un caillot de sang ou par une plaque d’athérome.
  • L’AVC hémorragique : cela se produit lorsqu’une artère du cerveau se rompt, causant une fuite de sang dans le cerveau. L’AVC hémorragique peut être causé par une pression artérielle élevée ou par une lésion de l’artère.
  • L’AVC transitoire ischémique (AIT) : cela se produit lorsqu’il y a une obstruction temporaire de l’approvisionnement en sang du cerveau. Les AIT sont également connus sous le nom de « mini-AVC » et peuvent être un avertissement d’un AVC futur.
  • L’AVC hypoxique : cela se produit lorsque le cerveau ne reçoit pas assez d’oxygène. Cela peut être causé par une respiration difficile ou une circulation sanguine insuffisante.

Il est important de reconnaître les signes d’un accident vasculaire cérébral et de demander immédiatement des soins médicaux, car un traitement rapide peut réduire les dommages causés au cerveau et améliorer les chances de récupération.

Comment prévenir un AVC ? 

Facteurs de risque: 

Les facteurs de risque d’AVC sont l’hypertension artérielle, le diabète, l’hypercholestérolémie, le tabagisme, l’obésité et les antécédents familiaux d’attaque cérébrale. Il peut également être causé par d’autres affections, telles que la fibrillation auriculaire (un rythme cardiaque irrégulier) et l’anémie falciforme (une maladie génétique qui affecte les globules rouges).

Prévention:

Il est important de prévenir un accident vasculaire cérébral pour réduire le risque de complications graves et de handicaps à long terme. Parmi les moyens de prévenir un AVC, citons le contrôle de l’hypertension artérielle, une alimentation saine, l’exercice régulier, l’absence de tabagisme et la prise en charge d’autres problèmes de santé, comme le diabète et l’hypercholestérolémie, etc.

Quels sont les symptômes d’un AVC ?

Lors d’un accident vasculaire cérébral, vous ressentez soudainement un ou plusieurs symptômes. Les symptômes dépendent de l’endroit du cerveau (zone cérébrale) où l’attaque s’est produite. Chaque zone du cerveau a ses propres tâches. Par exemple, il y a une zone du cerveau pour :

  • déplacer un bras ou une jambe
  • la sensation dans un bras ou une jambe
  • mouvement du visage
  • la sensation dans le visage
  • la vue
  • la parole
  • la mémoire
  • l’attention

Si une zone du cerveau reçoit trop peu de sang, vous pouvez ressentir un ou plusieurs symptômes en quelques minutes, par exemple :

  • Vous ne pouvez plus ou partiellement plus utiliser un bras ou une jambe.
  • Vous avez une sensation moindre ou différente dans un bras ou une jambe.
  • Vous avez une sensation moindre ou différente dans votre visage.
  • Un coin de votre bouche tombe vers le bas.
  • Votre vue est diminuée
  • Vous avez du mal à parler.

Parfois, un AVC entraîne un coma ou une paralysie complète des bras et des jambes. En cas de suspicion d’attaque cérébrale, appelez immédiatement les secours qui sauront comment diagnostiquer un accident vasculaire cérébral.

Quels sont les traitements d’un AVC ?

Est-il possible de soigner un AVC ?

Nous l’avons vu, un patient victime d’un AVC présente souvent une faiblesse ou un engourdissement soudain d’un côté du corps, une difficulté à parler ou à comprendre le langage, une difficulté à voir dans un ou deux yeux, un mal de tête intense et une difficulté à marcher. Si vous pensez qu’une personne est victime d’un accident vasculaire cérébral, il est important d’agir rapidement et d’appeler une aide médicale d’urgence. Plus vite une personne est traitée pour un accident cérébral, plus elle a de chances de s’en remettre.

Le traitement de l’AVC dépend du type et de la gravité de l’accident. Dans le cas d’un AVC ischémique, le traitement peut inclure des médicaments pour dissoudre le caillot sanguin, comme le tPA (activateur tissulaire du plasminogène), ou des procédures pour retirer le caillot, comme une thrombectomie. Dans le cas d’un AVC hémorragique, le traitement peut comprendre des médicaments pour contrôler le saignement et réduire la pression dans le cerveau, ou une intervention chirurgicale pour réparer le vaisseau sanguin endommagé.

La prise en charge post AVC

Bien qu’un accident vasculaire cérébral puisse bouleverser la vie d’une personne, nombre d’entre elles parviennent à se rétablir grâce à un traitement et une rééducation appropriés. Il est important de connaître les signes et les symptômes de l’AVC et de demander une aide médicale dès que possible si vous pensez qu’une personne est victime d’un AVC. Avec le soutien et les soins appropriés, en milieu hospitalier ou à domicile, il est possible pour les personnes ayant subi un AVC de retrouver leurs capacités et de mener une vie pleine et indépendante.

Après une attaque cérébrale, une rééducation est souvent nécessaire pour aider la personne à retrouver ses capacités et son indépendance. Elle peut comprendre de la physiothérapie, de l’ergothérapie et de l’orthophonie. La réadaptation peut avoir lieu dans un hôpital, un centre 4 de réadaptation ou à domicile, et peut comporter des séances de thérapie individuelle ou de groupe. 

Si vous choisissez une prise en charge à domicile pour votre proche victime d’une attaque, pensez à faire appel à une aide à domicile pour l’aider dans ses déplacements, sa toilette, sa prise de repas, etc.

Est-il possible que les symptômes d’un AVC disparaissent en quelques heures ?

Oui, lors d’un AIT (Accident Ischémique Transitoire), l’arrêt de l’irrigation cérébrale peut être ponctuel et reprendre spontanément. Les symptômes sont donc également transitoires et peuvent rapidement disparaître. Attention, un AIT doit alerter sur l’état de santé du patient car il est souvent évocateur d’une éventuelle attaque ultérieure. 

Est-il possible de prendre en charge un patient post AVC à domicile ? 

Tout à fait, en faisant appel à des infirmières et aides soignantes à domicile, vous vous assurez d’offrir à votre proche des soins professionnels par du personnel soignant qualifié pour ce genre de pathologies. Chez Inaya, nos aide-soignantes accompagnent les patients à domicile au quotidien, dans la prise des repas, les transferts, la toilette, l’aide au lever et au coucher, etc.

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